Juste milieu

"Ni plus ni moins". C'est ainsi que sont étiquetées les plaques de la balance pesant les péchés et les vertus dans Finis gloriae mundi, une vanité peinte par Juan de Valdés Leal pour l'Hôpital de la Caridad de Séville en 1672.

Depuis Aristote, on parle de juste milieu à propos, non nécessairement d'une position située à égale distance ou au milieu de deux extrêmes, mais d’« un équilibre entre deux extrêmes » fâcheux, d’une position intermédiaire optimale qui évite aussi bien l’excès que le défaut[1], et qui définit, non une position médiocre, moyenne, mais une position excellente, parfaite, optimale[2]. Ainsi, chez Aristote, le courage, qui est la meilleure conduite possible à tenir de ce point de vue, est le juste milieu entre la témérité, qui est excès de courage, et la lâcheté, qui est défaut de courage, mais il est en un sens plus proche de la témérité que de la lâcheté.

  1. Cf. ci-dessous, extrait d'Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre II, Chapitre VI, notamment l'exemple des rations. C'est bien parce que le juste milieu n'est pas une simple moyenne située au milieu des deux extrêmes qu'Aristote a besoin de préciser juste milieu, bonne moyenne, sage moyenne, excellente moyenne, juste moyenne, ou sorte de moyenne.
  2. Cf. ci-dessous, extrait d'Aristote, Éthique à Nicomaque, Livre II, Chapitre VI, où la vertu est définie, d'abord, comme perfection, puis comme une juste moyenne, laquelle est aussi qualifiée d'excellente moyenne.

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